Jeudi dernier (le 16 janvier 2014), une femme de 39 ans se rendait au tribunal de Beaumont-en-Argonne pour abandon et maltraitance sur équidés, chiens, chats, perroquets et une chèvre.
En voiture, lors d’une ronde en novembre 2012, un gendarme est alarmé à la vue de huit chevaux dans un parc de Beaumont-en-Argonne dont l’état de maigreur paraît inquiétant. Après quelques informations récoltées, ce dernier décide d’aller voir la propriétaire habitant une ferme aux alentours.
La propriétaire informe alors le gendarme qu’elle désire créer une association recueillant des chevaux pour leur permettre d’avoir une seconde vie, meilleure que la précédente. Compréhensif, le gendarme ne va pas plus loin, mais décide tout de même de retourner souvent devant le parc où sont les chevaux. Dans les semaines qui suivirent, ne constatant nul changement sur les animaux et apprenant que moins d’une semaine après ses observations le vétérinaire de la ferme avait été obligé d’euthanasier une jument trop faible pour survivre, le gendarme fait saisir les chevaux ainsi que tous les autres animaux de la ferme dont 13 poneys, 7 chiens, 5 chats, 2 perroquets et une chèvre.
« Les chevaux et poneys étaient dans un très mauvais état. Maigres, certains squelettiques… Les trois shetlands aussi alors qu’en tant que vétérinaire, on se bat souvent parce qu’ils sont trop gros. Il faut y aller pour qu’un shetland soit maigre ! De toute évidence, ils ont manqué de nourriture. », confie le vétérinaire.
Les deux bouledogues et les deux perroquets ont été retrouvés enfermés dans un box dans le noir. Les problèmes de santé des animaux étaient nombreux, pas seulement la maigreur, mais les puces, les retards de croissance, les conjonctivites et la surpopulation.
Des associations et fondations locales ont recueilli les animaux.
« Le lévrier a pris 20 kg depuis qu’il a été recueilli. Les équidés n’ont pas reçu de soins spécifiques, il a suffi de les nourrir pour qu’ils se remettent sur pieds ! » explique maître Souplet, avocate de 30 Millions d’Amis.
La propriétaire affirme n’avoir jamais voulu maltraiter ces animaux.
« Mes animaux, c’est toute ma vie ! Ce sont mes enfants ! » et précise « Il y en a certains qui étaient déjà en mauvaise santé quand je les ai achetés. »
Le verdict du tribunal tombera le 20 février prochain.
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Source et crédit-photo : lunion.presse
Mezou M
Viviane F