Tour d’horizon bouclé : rassuré par Quentin, Dominique, Matthieu, Virginie, Bernadette et toute l’équipe d’OCR. Sam est fin prêt pour passer à l’attaque de sa tumeur !

Sur ce « mauvais » coup du sort, le bouvier bernois a plutôt de la chance : son vétérinaire traitant, à l’affut des innovations thérapeutiques, a transmis le dossier de son protégé à Oncovet. C'est une clinique spécialisée de la région de Lille qui travaille avec OCR. Bingo : le mélanome de Sam est taillé pile-poil pour une étude clinique : Oncovet, clinique référée du réseau partenaire d’OCR va s’occuper de son cas.

« Coup de bol » encore pour Sam ! Il va croiser la route du docteur Jérôme Benoit, une référence dans le monde de l’oncologie et de la radio-oncologie vétérinaire, qui justement fait partie de l’équipe d’Oncovet. A son diplôme de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, il additionne un diplôme des Collèges Américain et Européen de Radio-Oncologie vétérinaire (ACVR-RO, ECVDI-Radio-Oncologie). Sacré pédigrée docteur !

Sam est en confiance. La traque à la tumeur est lancée : elle devrait passer un sale quart d’heure… Le bouvier bernois et sa maitresse, assis dans la salle d’attente d’Oncovet, ont l’esprit tranquille. Avant d’arriver dans leur cabinet, tous les spécialistes de ce centre référé ont un langage très clair avec les propriétaires des animaux qui s’engagent dans une étude clinique.

« Nous sommes le plus précis possible dans nos informations » explique le docteur Benoit qui a exercé 5 ans en Angleterre avant d’arriver chez Oncovet. « En général, ces maladies cancéreuses sont à des stades avancés. Les traitements et les options thérapeutiques sont limités. De façon très franche, on explique qu’on est au pied du mur mais qu’il existe un traitement disponible, avec un profil de toxicité connu et favorable. On insiste sur le fait que nos études sont réalisées de façon éthique, que ce n’est pas de l’expérimentation animale mais qu’on est sur une phase clinique à but thérapeutique. On n’est pas là pour tester un médicament et sa toxicité mais vraiment pour chercher une évaluation d’efficacité. Avec transparence, on rappelle que tout essai clinique, chez les hommes comme chez les animaux, comporte des inconnues et en conséquence une part d’incertitude. Elément rassurant pour les propriétaires : on leur répète qu’à tout moment, ils sont libres d’arrêter l’étude sans rembourser quoi que ce soit. En réalité, tout est tellement précis et encadré qu’il y a peu de place pour les gros problèmes ».

Avec un profil comme celui de Jérôme Benoit, Oncovet est pour OCR une clinique référée de choc ! Le spécialiste n’a pas pour autant la grosse tête. On le constate vite en l’écoutant :

« C’est vrai qu’en radiothérapie, on est très peu en Europe, et qu’il y a davantage de praticiens en oncologie médicale. Mais chaque spécialité, et ce qu’on apprend par l’expérience, nous donnent à chacun une vraie valeur et une réelle pertinence dans le suivi des études. Cette expertise permet de recruter les « bons cas », de s’assurer que l’animal est bien compatible avec l’essai en cours et au final, c’est une sécurité supplémentaire pour leurs propriétaires. Et les partenaires – c’est ce qui fait qu’ils sont partenaires – sont convaincus par l’idée novatrice d’OCR, l’oncologie comparée, et le bien-fondé des études réalisées dans un respect constant de l’éthique. Ils prennent les choses à cœur et chacun essaie de bien faire ».

Sans compter que le besoin est réel. L’expert témoigne :

« La Recherche s’était jurée que d’ici l’an 2000, on aurait éradiqué le cancer. On en est très loin ! Pour progresser, il existe d’autres modèles que les animaux sains comme les souris ou les singes. Ces autres modèles, ce sont nos chiens et chats soignés tous les jours pour des maladies et des cancers spontanés : ils sont super pertinents ! En matière de Recherche, les Etats Unis ont clairement 10 ans d’avance sur le sujet, en partie parce qu’elle se fait en milieu universitaire : l’Université est financée comme beaucoup de choses aux USA par des industriels et des sponsors privés. A l’inverse de l’Europe où la Recherche n’a pas sa place au niveau universitaire et où l’industrie ne franchit absolument pas cette porte. C’est là qu’OCR avec ses cliniques référées comble un peu ce manque et fait le lien entre des chercheurs en quête de modèles pertinents et des équipes locales vétérinaires qui sont capables d’amener des cas et d’en faire le suivi. Mais c’est un énorme travail de communication : on a beau savoir que c’est ce qu’il faut faire, c’est tout un système qu’il faut convaincre. À la fois du côté des chercheurs et aussi des vétérinaires généralistes parce qu’on sort des habitudes. Beaucoup de chercheurs ne savent pas qu’on fait de la cancérologie vétérinaire, de la radiothérapie ou de la chimio sur un animal. … »

Transformer les accidents de vie en opportunité : c’est l’option retenue par la maitresse de Sam lorsqu’elle a choisi de le soigner grâce à une étude clinique. Qui plus est, c’est une double bonne cause. Premièrement c'est s’attaquer aux cancers des animaux et des hommes bien sûr. Mais aussi préserver les animaux sains.

Alors, dans la pratique, comment participe-t-on à une étude clinique ? Rien de compliqué. Première possibilité : l’animal est envoyé par son vétérinaire traitant à l’exemple de Sam, référé directement par son vétérinaire après diagnostic et présentation des options de traitement. Dans ce cas, Oncovet valide au cours d’une discussion téléphonique la « candidature » du patient et fixe un rendez-vous pour débuter l’étude clinique.

Autre possibilité : un animal vient consulter Oncovet pour une pathologie précise. Cette clinique spécialisée pratique essentiellement des chirurgies, des chimiothérapies, des radiothérapies dont les traitements sont classiquement payés par les propriétaires des animaux malades. Parfois, une option d’étude clinique peut être intéressante : soit parce que les maitres ne veulent pas du standard en raison d’un pronostic très mauvais et qu’ils préfèrent aller directement vers une étude clinique ; soit parce ce qu’ils réalisent que les traitements standards sont très couteux ; soit parce que l’étude clinique peut être la roue de secours lorsque les traitements standards ont échoué. Lors de cette 1ère rencontre, si l’animal entre dans les critères, les cliniciens d’Oncovet proposeront une consultation avec un vétérinaire chargé des études cliniques : il décortiquera avec le propriétaire de l’animal le déroulement d’une étude et les engagements respectifs lors du traitement.

« L’équipe des études cliniques (Docteurs vétérinaires et Auxiliaires de Santé Vétérinaire) fait un excellent travail de communication en continu : au-delà de l’inclusion, il y a vraiment un suivi très étroit de l’animal sur toute la durée de l’étude et même après. Elle téléphone très régulièrement aux maitres pour vérifier l’état de santé du chien à la maison, sa qualité de vie et surveille à la loupe les éventuels effets secondaires. On tisse un lien sans doute plus fort que celui qu’on a avec notre « clientèle plus standard » souligne Jérôme Benoit.

Les liens entre les cliniques référés et OCR sont tout aussi forts et constants. Pour chaque protocole, l’équipe OCR est sur le pont ! Organisation de réunions en amont, formation des vétérinaires à l’outil en cas de techniques particulières d’injections, brief sur le suivi des cas avec des pages et des pages de classeurs à remplir à la virgule près…, nombreux sont les contacts. Et les validations pour inclure un animal dans une étude sont strictes : il s’agit avant tout d’améliorer la santé de l’animal !

« Au cas par cas, très souvent on a besoin d’appeler OCR pour confirmer une inclusion (parce que l’animal a telle pathologie annexe, qu’il a peut-être une autre tumeur à la patte, …) et parfois il arrive que des décisions d’inclusion soient validées conjointement par OCR avec le sponsor (laboratoire pharmaceutique) parce que le cas sort un peu du cadre prévu par l’étude. Et si, durant le traitement des effets secondaires inattendus se présentent, nous, vétérinaires pouvons décider d’arrêter l’inclusion pour le protocole qui pose problème jusqu’à ce que sponsor et OCR reviennent avec une solution éthique et raisonnable ».

Deux garde-fous, en somme, pour rassurer les propriétaires. Le premier, avec OCR qui est très à cheval sur l’éthique lors de la mise en place d’une étude ; et le second, avec les cliniques partenaires dont les vétérinaires surveillent sans concession le bien-être de l’animal et sont une deuxième sécurité dans le suivi du traitement au quotidien.

« Expérimenter sur le dos d’animaux qui souffrent, pour nous c’est inacceptable. Cela tient du professionnalisme de chaque vétérinaire : on fait ce métier pour une raison et on a tous des garde- fou internes qui nous font réagir quand ça ne va pas » insiste le docteur Benoit qui poursuit :

« Il faut vraiment envisager la proposition d’étude en mode « gagnant-gagnant », surtout quand on est au pied du mur et que se profile une solution de mieux-être ».

Sam le sait ! Happy end et point final d’un épisode qui aurait pu mal tourner. Quelques mois de traitement indolore plus tard ponctués de quelques visites à la clinique pour les soins, Sam a retrouvé santé et joie de vivre, pour le plus grand bonheur de ses maitres… très fiers que leur bouvier bernois ait sauvé Paul qui a bénéficié du même traitement !

L’oncologie comparée portée par OCR trouve tout son sens et fait effectivement, preuve à l’appui, avancer la Recherche.

Quand on dit que le chien est le meilleur ami de l’homme ... « On a tant à partager » !

Laurence Caron-Verschave

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