Barbara Balanzoni, officier militaire italienne, se retrouve devant le tribunal militaire après avoir sauvé la vie d’une chatte lors d'un accouchement très difficile au cours d'une mission au Kosovo.
L’histoire date de l’été 2012. La jeune femme, officier médecin de l’armée italienne, participait à une mission militaire au Kosovo.
« Un après-midi, j’ai été contactée par deux soldats pour aider une chatte durant sa mise à bas. Ils estimaient que l’animal était en danger car elle n’arrivait pas à expulser un chaton » explique-t-elle.
Barbara n’a donc pas hésité et a aidé l’animal. « La chatte hurlait de désespoir, elle souffrait car un chaton déjà mort était coincé dans son utérus.» précise-t-elle.
Quelques heures après, l’officier-médecin était convoquée par le commandant de la base l’accusant de violation du règlement daté du 6 mai 2012 interdisant aux soldats de la base tout contact avec des animaux errants pour éviter les contaminations. En effet, en secourant l’animal, Barbara s’était coupée à un doigt et avait dû être vaccinée contre la rage.
Suite à ces actes, Barbara risque donc un an de prison pour risques sanitaires et violation du règlement.
L’ENPA, la SPA italienne, a lancé une pétition sur internet pour « sauver le soldat Balanzoni ». L’affaire a alors pris une envergure politique grâce à l’appui des lobbies animaliers. En effet, la sénatrice démocrate Silvana Amato a déposé une interrogation parlementaire mercredi dernier à la Chambre Haute. «Les accusations contre Barbara Balanzoni doivent être retirées et l’article 13 du Traité de Lisbonne, disposant que les états membres tiennent pleinement compte des exigences du bien-être des animaux en tant qu'êtres sensibles, respecté» déclare Silvana Amato.
La décision du tribunal militaire est attendue pour aujourd'hui...
Crédit-photo : Lematin
MARINA R
Nathalie L