Des chercheurs américains tirent la sonnette d'alarme contre des mesures prises par Pékin contre le pika, l'animal qui a inspiré le célèbre héros de Pokémon. Pour les chinois, il serait nuisible à l'éco-système.
Une volonté d'extermination
The Independant rapporte dans un article les mesures extrêmes prises par les autorités chinoises depuis 1958 pour exterminer le pika. Ces mesures semblent s'être intensifiées depuis quelques années. En effet, en 2006, dans la province du Qinghai, au nord-ouest du pays, du phosphate de zinc a été répandu sur plus de 360 000 km2 pour l'éradiquer. Une nouvelle opération comparable serait actuellement en cours pour une surface de 110 000 km2.
En plus d'être barbares et nocives pour l'environnement, ces opérations sont coûteuses (29,1 millions d'euros pour la dernière opération en date).
Les autorités chinoises défendent ces décisions en affirmant que le pika serait nuisible aux prairies de certaines régions du pays. Un non-sens pour des chercheurs américains.
Le pika serait bon pour la biodiversité
A l'inverse des autorités chinoises, des chercheurs de l'Université d'Arizona (Etats-Unis) estiment que la disparition du pika serait une catastrophe pour l'éco-système local. S'il disparaissait, la chaîne alimentaire serait notamment durement perturbée.
De plus, le pika aurait un grand rôle à jouer dans la minimisation des inondations. En effet, en creusant ses terriers, le pika favorise l'infiltration de l'eau dans la terre, ce qui évite à l'eau de stagner.
The Independant met aussi en avant le statut de lanceur d'alertes et de sensibilisation du pika. Les scientifiques l'observent régulièrement afin de connaître l'état général de la bio-diversité. Les autorités mongoles l'ont bien compris puisqu'elles ont interdit la chasse au pika.
Enfin, selon les scientifiques, le pika ne dégrade pas les terres, comme l'affirment les chinois, mais se trouvent en réalité malgré lui sur des terres déjà abîmées. Leur présence n'endommagerait donc pas les paysages, à la façon des hommes...
Source photo : Mahelle Stackpole - Flickr
Justine L
catherine n