Rencontre avec Veysel, Aynur et Hilary qui s'occupent chaque jour des chats errants d'Istanbul.
Il est 17h, c'est le moment de nourrir les chats errants d'Istanbul.
"Je les ai nourris pendant 10 ans" dit Veysel un homme de 65 ans.
Le gentil vieil homme aux yeux bleus ne peut pas rester debout à ne rien faire en voyant tous ces chats affamés. Il a donc décidé pendant des années de venir les voir deux fois par jour pour s'assurer que chacun des chats mange à sa faim. À chaque fois, il apporte un énorme sac de croquettes et quelques sachets de pâté. Il y a énormément de bouches à nourrir dans le quartier appelé le "Cat Park" (parc des chats).
Le Cat Park d'Istanbul
Le parc est un lieu emblématique de ce quartier bourgeois d'Istanbul. Des hommes plutôt cools avec des barbes de hipster s'assoient sur les bancs du parc en attendant que des chats viennent s'allonger sur leurs jambes. Les enfants courent autour du parc dans le but de trouver un chat qui pourrait devenir leur compagnon !
Ce parc est un paradis pour les amoureux des chats, mais tout le monde n'est pas du même avis.
"Il y a des gens qui aident les chats, et c'est vraiment génial", explique Veysel. Mais il y a aussi une multitude de gens cruels.
"Par exemple une femme qui était là hier, elle est terrible. Je lui ai dis de partir. Ça me rendait malade qu'elle agisse mal avec les chats."
Hilary la mère guérisseuse des chats
Hilary Sable, une femme anglaise qui s'est occupée de ces chats à Istanbul pendant cinq ans lorsqu'elle y vivait, est devenue une sorte de mythe pour les félins et les résidents du quartier. Lorsqu'elle marchait dans la rue, les gens l'arrêtaient pour lui demander conseil au sujet des chats. Elle nourrissait une douzaine de chat chaque jour, et amenait ceux qui étaient malades chez le vétérinaire.
Elle savait même quand un nouveau chat venait dans le quartier, ou lorsqu'il en manquait un à l'appel.
Hilary adore représenter la "mère guérisseuse des chats d'Istanbul"? Surtout quand apparait dans les médias qui relaient les actions qu'elle met en place avec les associations d'aide aux animaux.
"Les gens qui viennent ici ne connaissent pas nos quartiers. Ils ne connaissent pas 90% d'Istantbul c'est à dire les chats errants, les chats morts dans la rue, tués par des maladies ou par la négligence des passants..." dit-elle frustrée.
Les résidents poilus d'Istanbul sont là depuis des siècles. Toutes les légendes de la ville racontent toujours des histoires avec des chats ! Ils ont été aimés par les sultans Ottomans ainsi que par le Prophet Mohammad.
"Le Prophet Mohammed était sur le chemin de la guerre lorsqu'il a vu sur sa route un chat allongé en train de nourrir ses petits" expliquait fièrement Aynur un résident venu se promener dans le Cat Park d'Istanbul.
Des refuges trop peu nombreux
Mais cet amour pour les animaux de la rue n'est pas vraiment la norme à Istanbul. Les gens n'ont pas ce regard si doux envers les chats alors qu'ils l'ont pour les chiens errants. La réalité c'est qu'il y a des des centaines voir des milliers de chats errants dans la ville, et il y a seulement quelques personnes comme Veysel, Aynur et Hilary pour s'occuper d'eux.
Il y a bien des services proposés par le gouvernement, mais ils ne sont pas nombreux. Ils sont appelés "refuge pour chat" mais ils ressemblent plus à l'enfer pour les félins et les personnes qui s'occupent d'eux.
Heureusement que des personnes dédient de leur temps et de leur amour à ces chats... Que pensez vous de cette histoire les amis ?
Source : Pri.org
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