Après deux attaques dont une mortelle, les autorités nouvelle-calédoniennes ont pris la décision d'abattre une vingtaine de requins bouledogues. Nous rappelons que cette espèce de requin fait aujourd'hui partie des espèces protégées "quasi-menacées" depuis 2013 par le code de l'environnement de la Province Sud.
Après délibération, le verdict est tombé ce mercredi 12 Juin. Une vingtaine de requins bouledogues seront bientôt abattus le long du littoral de la zone urbaine de Nouméa. Cependant, d'autres mesures plus structurelles et moins agressives seront également mises en place comme par exemple l'installation de filets anti-requins.
À noter que certaines tentatives de protection avaient déjà été mises en place par le passé, mais n'ont jamais été probantes. En effet, à l'époque, des mesures consistaient à capturer les requins proches du littoral pour ensuite les relâcher au large. En vain...Deux attaques récentes, dont une mortelle
Pour les autorités, ces anciennes mesures se sont révélées être un véritable échec, puisque deux tragédies se sont déroulées ces dernières semaines à plusieurs jours d'intervalle l'une de l'autre. En effet, deux personnes ont été attaquées par des requins-bouledogues. Si la première victime était un jeune garçon de 10 ans grièvement blessé, l'autre serait un pêcheur de la ville. Ce dernier, violemment mordu par un requin squale, n'a pas survécu à ses blessures. Ces deux attaques ont donc constitué l'élément déclencheur de ces dispositions drastiques.
D'après les scientifiques, l'augmentation des attaques serait justifiée par le fait que le nombre de requins serait particulièrement important sur cette zone du littorale, et même "perçu en croissance".
"Ça pullule ! En dix minutes, j’ai réussi à en compter une vingtaine à proximité du quai", affirme Philippe Tirard, ancien chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), au journal Sud-Ouest.
Une décision sujette à controverse
Cette décision, qui ne plaît évidemment pas aux défenseurs des animaux, a été longuement réfutée par Julien Chable, président de l'ONG Sea Shepherd. Ce dernier affirme que cette dernière est d'ordre purement politique et utilisée pour l'unique but de faire immédiatement baisser les tensions. Il précise également que d'autres mesures auraient pu être mises en place, à commencer, par exemple, par ne plus jeter de déchets en mer.
Une opération similaire avait été mise en place il y a quelques années en Australie, tuant plus de 50 requins. Pour le consulter, c'est par ici.
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Source : Sud-Ouest.
Sach D
Emma M