Bien avant les dinosaures, les plus vieux animaux de la planète étaient… des éponges ! Une équipe de chercheurs du célèbre MIT (Massachusetts Institute of Technology) a récemment identifié ces créatures marines comme les premiers animaux connus sur Terre, déjà présentes il y a environ 541 millions d’années.
Une découverte vieille de 500 millions d’années
Après plus de 15 ans d’analyses chimiques, les scientifiques ont étudié d’anciennes roches retrouvées à Oman, en Sibérie et en Inde. En examinant leur composition, ils ont détecté des stéranes, des composés issus de la transformation de stérols — des molécules essentielles présentes dans les membranes cellulaires de tous les animaux (comme le cholestérol chez l’humain).
En comparant ces traces avec celles d’éponges actuelles, les chercheurs ont découvert des similitudes parfaites. Cela prouve que ces organismes simples vivaient déjà bien avant l’apparition d’autres formes de vie animale complexes. Les résultats ont été publiés le 29 septembre 2025 dans la prestigieuse revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
Des animaux simples… mais fascinants
Contrairement à la plupart des animaux, les éponges n’ont ni organes, ni tissus différenciés. Leur corps est composé d’un assemblage de cellules qui travaillent ensemble pour filtrer l’eau et capturer les nutriments. Et malgré cette simplicité, leur efficacité est redoutable : une seule éponge peut filtrer jusqu’à 10 000 litres d’eau par jour, sans muscle ni système de pompage.
Certaines espèces possèdent aussi une capacité incroyable : elles peuvent produire du verre naturellement, sans chaleur, alors que les humains doivent faire fondre le sable à très haute température pour y parvenir. Et ce n’est pas tout : certaines peuvent vivre plus de 17 000 ans !
Une clé pour comprendre l’évolution (et peut-être la vie ailleurs)
Maintenant que leur ancienneté est confirmée, les scientifiques souhaitent mieux comprendre comment ces premières formes de vie sont apparues et se sont diversifiées.
Cette recherche ne nous apprend pas seulement d’où nous venons : elle pourrait aussi aider à identifier des traces de vie sur d’autres planètes, en étudiant les mêmes types de molécules.
Source : RadioFrance