Les allergies ne sont pas réservées aux humains. Les chiens aussi peuvent en souffrir. Et les causes sont variées : d’origine alimentaire ou de contact, dermatite atopique causée par des allergènes environnementaux, ou encore dermatite allergique par piqûre de puces…
Dans cet article nous répondons à cette question que de nombreux propriétaires se posent : comment savoir si mon chien est allergique ?
Une allergie alimentaire peut, outre des symptômes cutanés, occasionner des troubles digestifs (vomissements ou diarrhées). Quant à une allergie parasitaire, une allergie de contact ou une dermatite atopique (dermatite liée à l’environnement), elles peuvent être source de problèmes cutanés plus ou moins sévères.
Une allergie va entraîner dans la plupart des cas une réaction du système de défense de l’organisme. Le système immunitaire va ainsi « répondre » afin de lutter contre le ou les agents responsables (allergènes) de façon exacerbée.
Un examen vétérinaire est indispensable
Les symptômes que l’on peut observer lors d’allergie ne sont pas spécifiques. Seul le vétérinaire pourra donc établir un diagnostic précis. Et mettre en place les traitements adéquats. Ils sont pris en charge par l’assurance santé du chien. A hauteur de formule souscrite par le maître.
Si le chien souffre de troubles allergiques quels qu’ils soient, le vétérinaire en recherchera dans un premier temps la cause. Cela permettra de différencier par exemple une allergie de type alimentaire, une dermatite de contact, une allergie parasitaire ou bien due à des aéroallergènes... Il dispose pour cela de plusieurs techniques d’examen. Après avoir procédé aux examens nécessaires, il pourra soigner les symptômes à l’aide d’un traitement approprié : corticoïdes, antibiotiques, antihistaminiques, désensibilisation, immunorégulateurs… Et de traitements locaux spécifiques : shampooings, lotions, sprays…
Différents types d’allergies
Il existe chez les animaux domestiques quatre grands types d’allergies. Celle alimentaire peut concerner les jeunes animaux, à partir de l’âge de six mois, tout comme les adultes. Le symptôme de départ est généralement un prurit, ce qui peut entraîner de vives démangeaisons.
Plusieurs allergènes (trophallergènes) peuvent être en cause : un aliment, un simple composant alimentaire (une seule protéine, par exemple), d’où la difficulté à identifier une allergie de ce type. Viandes, œufs, poissons, céréales, agents de conservation, colorants ou émulsifiants : il suffit souvent d’un seul allergène pour déclencher l’allergie. C’est “ce” constituant “responsable” qu’il faudra trouver afin de l’éliminer de l’alimentation de l’animal.
Mon chien est allergique : recherche des causes
Pour cela, il faut mettre en place un régime appelé “régime d’éviction” dans lequel on procède par étape : on commence donc par nourrir l’animal avec un aliment qu’il n’a jamais mangé. Le but est de parvenir à une disparition progressive des troubles. Au fur et à mesure de la réintroduction d’aliments, la réapparition des troubles permettra ainsi de déterminer précisément le ou les aliments qui ne conviennent pas au chien ou au chat. Cela peut prendre un certain temps.
Le maître devra faire preuve de patience et de beaucoup d’implication. La réussite de ce test et la guérison de l’animal en dépendent.
Il est capital de veiller à bien suivre les conseils du vétérinaire et de faire en sorte que tout l’entourage familial et amical ne vienne pas troubler le régime. Tous les « à-côtés », parmi lesquels les friandises, devront absolument être éliminés afin que le régime d’éviction mis en place ne soit pas faussé. On pensera aussi à enlever les jouets et gamelles en plastique, ou faits d’autres matières…
Un animal allergique le restant toute sa vie, il faudra de toutes les façons être vigilant. Il existe désormais des gammes de croquettes spécialisées (hypoallergéniques) disponibles chez le vétérinaire et que ce dernier pourra prescrire. Certaines assurances santé animale pour chien prennent en charge une partie de l’alimentation dite « thérapeutique ».
Les puces : une autre cause possible d’allergie
Les puces peuvent être à l’origine d’une allergie appelée DAPP (Dermatite par Allergie aux Piqûres de Puces) ou DHPP (Dermatite par Hypersensibilité aux Piqûres de Puces). Certains chiens - et chats - sont en effet, très sensibles aux piqûres de ces hôtes indésirables.
Ce type d’allergie occasionne des démangeaisons et des grattages, voire une crise de prurit généralisée (démangeaisons sur l'ensemble du corps). Cela doit être traité rapidement sous peine de prendre de graves dimensions.
L'allergie aux piqûres de puces se traduit généralement par l'apparition de rougeurs et de boutons sous le ventre et derrière les cuisses, une perte de poils et de violentes démangeaisons sur la croupe, ainsi qu'autour de la queue.
Dans tous les cas, même si un chien n’est pas sensible aux piqûres de puces au point de déclencher une allergie, il demeure important de le traiter systématiquement préventivement contre les puces. Tout comme pour les parasites externes et internes en général.
N'hésitez pas à consulter notre article concernant les allergies aux piqures de puces, si ce sujet vous intéresse.
Dermatite atopique : une origine environnementale
La dermatite atopique est causée par l'hypersensibilité aux allergènes présents dans la maison ou bien à l’extérieur. Responsables : les acariens de poussière, les pollens ou les spores de moisissures...
Ces éléments déclenchent chez l'animal une réponse immunitaire excessive. Elles peuvent aussi provoquer des démangeaisons avec grattages, mordillements, léchages excessifs, irritations ou lésions cutanées.
Ce type d’allergie peut avoir un caractère saisonnier en fonction des allergènes responsables.
À noter que la dermatite atopique est une cause fréquente de consultation. C’est d’ailleurs l'une des dix principales raisons pour lesquelles les propriétaires d'animaux de compagnie consultent un vétérinaire. Et c’est l'une des allergies cutanées les plus courantes chez les chiens. Elle affecte entre 10 et 15 % d’entre eux.
Le problème, si l’on ne cherche pas à soigner l’animal à temps, est qu’outre les lésions cutanées liées à l’allergie elle-même, on peut observer des lésions secondaires liées aux surinfections bactériennes (staphylocoques) et mycosiques (Malassezia).
Cette maladie chronique nécessite une gestion et une prise en charge tout au long de la vie de l'animal. Dans ce cas encore, le maître doit se montrer vigilant et s’impliquer pour la santé et le bien-être de son compagnon.
Des tests cutanés ou sanguins peuvent aider à déterminer le ou les allergène(s) au(x)quel(s) l’animal est sensible. Cela permet ainsi de mieux cibler le traitement.
Les allergies dites " de contact "
Enfin, à cette liste des allergies s'ajoute celle dite de « contact ». Plus rare, elle peut se manifester lorsque l’animal allergique se trouve au contact plus ou moins prolongé de certaines substances : ciment, caoutchouc, latex, un produit de type assouplissant, un produit d’entretien, voire une seule substance contenue dans un accessoire !
Lors de telles allergies, les lésions cutanées se situent au point de contact avec l’allergène. Si l’allergène se situe sur le sol, l’animal présentera des lésions sur le ventre, les pattes, le scrotum, le menton. En somme, toutes les parties qui sont en contact avec le sol. Un animal peut aussi être allergique au plastique de sa gamelle ou de ses jouets (lésions sur les babines). Ou encore au nickel contenu dans son collier ou sa médaille (lésions dans le cou)...
C’est pourquoi dans ce cas (mais aussi dans d’autres formes d’allergies notamment l'allergie alimentaire), le vétérinaire pourra vous conseiller de changer les jouets, la gamelle ou le collier de votre compagnon.