Une espèce rare de pieuvre transparente a été découverte dans l’Océan Pacifique : la "pieuvre de verre".
Dans les profondeurs du Pacifique
C’est à 651 mètres de profondeur que se trouvait cette "pieuvre de verre". Ce céphalopode, nommé vitreledonella richardi a été filmé lors d’une expédition de 34 jours. Ce sont les équipes de la fondation américaine Schmidt Ocean Institute qui ont eu la chance de la découvrir.
Cette pieuvre transparente vit entre 200 et 3.000 mètres de profondeur dans les eaux des îles Phoenix. Au cœur de l’Océan Pacifique.
La découverte de cette pieuvre est une véritable prouesse. En effet, il s’agit d’une espèce rare de pieuvre transparente, celle-ci est étudiée depuis 1918.
Une des premières observations d'une pieuvre de verre
C’est la première fois qu’une "pieuvre de verre" a pu être filmée et qui plus est avec des images aussi nettes et précises. Grâce à ces images de haute qualité et à l’aspect transparent de cette pieuvre, les scientifiques sont capables de voir "les contenus stomacaux des pieuvres de verre. On sait donc ce qu’elle a mangé et retracer son parcours".
Laure Bonnaud-Ponticelli, professeure au Muséum national d'histoire naturelle a expliqué "qu’il n'y a pas encore grand monde qui a pu les observer". Les études réalisées étaient essentiellement basées sur "des bêtes mortes, récupérées dans le système digestif d'autres animaux, ou avec des prises sous-marines, remontées dans de mauvaises conditions pour leur préservation".
Pourquoi a-t-elle cette apparence ?
La pieuvre de verre est naturellement conçue pour pouvoir résister à des situations extrêmes. Ce, grâce à son "organisme allégé au maximum et son métabolisme ralenti pour consommer le moins possible de nutriments et d’oxygène qui se font rares dans les eaux abyssales". Ainsi, celle-ci est capable de vivre dans une eau entre 2 et 4°C.
"Sur ce magnifique animal, en plus des chromatophores (des cellules pigmentées qui contribuent à donner leur couleur à la peau des animaux ou des humaines, est très limité à cette profondeur), ce qui est fascinant, c’est qu’on voit les yeux, les branchies et la glande digestive", ajoute Laure Bonnaud-Ponticelli.
Sa transparence est aussi pour elle une stratégie de survie. La chercheuse précise aussi que ce tube digestif est longitudinal. Cela permet, lorsque les prédateurs sont en dessous ou au-dessus de la pieuvre, de ne laisser voir qu’un point, réduisant ainsi sa vulnérabilité.
Cet animal "de verre" a su adapter son corps aux conditions extrêmes de profondeur. Ces images remontées par le sous-marin Subastian de la Schmidt Ocean Institute sont donc une véritable chance pour les chercheurs et biologistes.
Source : Rtl.fr et Ouest-france.fr
Photo d'illustration.