L'interdiction de l'exportation d'animaux d'élevage vivants destinés à l'abattage ou à l'engraissement a fait l'objet d'un projet de loi au Royaume-Uni.
Le Parlement britannique vote en faveur de l'interdiction
Ce mardi 14 mai, le Parlement britannique a voté en faveur de l'interdiction de l'exportation d'animaux d'élevage vivants. Cette décision pionnière permet au Royaume-Uni de se démarquer de l'Union européenne qui a encore largement recours à ces exportations.
Ce projet de loi qui entre dans le cadre du bien-être des animaux d'élevage va ainsi mettre fin à l'exportation de milliers de bovins, porcs, chèvres, moutons, sangliers ou encore chevaux destinés à l'abattage ou à l'engraissement. Il concerne l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Écosse.
Les élus de la Chambre des Communes avaient déjà approuvé le texte. Ce dernier a ensuite été adopté par la Chambre des Lords. Dès qu'il aura reçu le sceau royal, le projet sera inscrit dans la loi.
L'une des responsables de l'organisation de protection des animaux britanniques (RSPCA), Emma Slawinski, milite depuis près de 50 ans pour cette interdiction. C'est pour elle un "accomplissement extraordinaire".
"Un commerce odieux"
Plus d'un million d'animaux étaient exportés hors du Royaume-Uni chaque année dans les années 1990. Pour Emma Slawinski, c'est "un commerce odieux". Elle précise que les souffrances des animaux sont intenses et durent longtemps, puisque ces voyages se comptent en jours.
Une première proposition de cette loi avait été formulée en 2017 et présentée comme un avantage au Brexit par les conservateurs Britanniques. Pour rappel, les règles commerciales de l'Union européenne empêchent aux États membres d'interdire les exportations d'animaux vivants vers d'autres pays de l'Union.
Les ONG de protection des animaux d'élevage encouragent l'Union européenne à interdire elle-aussi l'exportation d'animaux vivants vers les pays tiers, cependant cette option a été évincée par la Commission qui préfère un durcissement des exigences sur l'état des bateaux et le bien-être des animaux à bord.
Concernant le reste du monde, la Nouvelle-Zélande avait déjà interdit l'exportation par voie maritime de bétail vivant depuis avril 2023. L'Australie s'est, quant à elle, engagée à mettre fin à l'exportation de moutons vivants d'ici 2028.
Source : BFM TV/AFP
Chantal F
Regis H