Ça y est, les beaux jours sont revenus et avec eux, les tiques ! Outre le fait de déranger nos compagnons, les tiques peuvent être vectrices de nombreuses maladies, dont la piroplasmose. Avec plus de 400 000 cas par an, c’est une des maladies les plus fréquentes chez le chien.
Qu’est-ce que la piroplasmose, et comment s’attrape-t-elle ?
Autrement nommée babésiose, la piroplasmose est une pathologie extrêmement grave du chien. Elle peut même être mortelle si le traitement n’est pas mis en place à temps.
C’est une maladie due à un parasite sanguin (Babesia canis), qui est présent dans la salive de la tique. C’est donc au cours de son repas de sang qu’elle va infester le chien. Une fois inoculé, le parasite va migrer dans les globules rouges, s’y développer et finir par les détruire les uns après les autres.
Les premiers symptômes de la maladie apparaissent généralement au bout d’une semaine.
Quels sont les symptômes de la piroplasmose ?
Il s’agit de les repérer le plus vite possible, c’est une vraie course contre la montre qui s’engage !
La forme la plus fréquente de la maladie est ce que l’on appelle une forme aigüe : les symptômes sont brutaux et évoluent vite ; il existe aussi des formes chroniques, mais beaucoup moins fréquentes, où les symptômes sont plus frustres et évoluent sur le long terme.
Pour la forme aigüe, en quelques heures l’animal présente ces symptômes :
• Abattement brutal et intense, le chien est très fatigué, ne fait plus la fête, refuse de se promener…
• Anorexie, il refuse de s’alimenter ou en très petite quantité.
• Fièvre (rappel : la température normale au repos est de 38,5°C).
• Urines très foncées (comme du café).
La détection rapide des premiers symptômes est la clé pour que le traitement soit efficace ; plus le temps passe, et plus le pronostic s’assombrit.
La maladie est toujours grave, elle peut être mortelle ou entraîner de graves séquelles rénales ou hépatiques. En cas de doute, consultez au plus vite votre vétérinaire.
Diagnostic et traitement de la piroplasmose
Afin d’être sûr du diagnostic, votre vétérinaire sera probablement amené à réaliser des examens complémentaires, comme un frottis sanguin, une analyse d’urine ou des analyses de sang. Chaque cas étant différent, votre vétérinaire choisira les examens adaptés à la situation.
Le traitement de la maladie réside dans des injections permettant l’élimination du parasite, encore une fois, plus le traitement est administré tôt, plus les chances de guérison sont bonnes.
En fonction des symptômes manifestés, il sera peut être nécessaire d’hospitaliser le chien en soins intensifs pour réaliser des perfusions, voire même des transfusions sanguines.
Prévention de la piroplasmose
Pour ce qui est de la piroplasmose en elle-même, il est possible de faire vacciner votre chien. La première année, la primo vaccination se déroule en deux injections, la première à partir de l’âge de cinq mois, puis la seconde trois à quatre semaines après vers l’âge de six mois. Ensuite, comme de nombreux vaccins chez le chien, le rappel est annuel.
Il n’y a pas d’âge maximum pour commencer ce protocole vaccinal. Demandez conseil à votre vétérinaire. Il reste aussi primordial de protéger votre chien des tiques, puisque ce sont elles qui transmettent la maladie. Des antiparasitaires efficaces sont disponibles dans votre clinique vétérinaire, l’auxiliaire vétérinaire saura vous conseiller le produit et la forme la plus adaptée à votre animal (pipette, collier, spray…).
Merci à Isabelle LACROIX, Aide-soignante Spécialisée Vétérinaire à l’ESAV (Ecole Supérieure d’Aide Vétérinaire) – Institut Bonaparte pour cet article !
Crédit photo : Yummypets
Lisa C
Marina A