Le Conseil de sécurité de l'ONU s’en prend dorénavant aux braconniers et trafiquants d’ivoire permettant de financer les groupes armés d’Afrique Centrale.
Une action saluée par les organisations qui luttent pour la défense des espèces menacées
Deux résolutions ont été votées la semaine dernière concernant la République centrafricaine (RCA) et la République démocratique du Congo (RDC). Le conseil, à travers ces résolutions, menace de sanctions, de gel des avoirs financiers et d’interdiction de voyages.
L’ONU cherche à viser les groupes rebelles qui se financent par la vente d’ivoire, ainsi que par le trafic d’animaux sauvages.
« C'est la première fois que braconniers et trafiquants tombent sous le coup de sanctions quand les revenus de leurs activités sont utilisés pour financer un conflit » précise Wendy Elliott, directrice du programme des espèces pour WWF, « Cela devrait avoir un effet dissuasif ».
Même si ces actions ne vont pas tout arranger, c’est déjà un grand pas. L’année dernière encore, le trafic d'animaux sauvages était considéré comme un problème environnemental et non criminel.
Depuis plusieurs années, le braconnage est devenu une activité presque industrielle qui menace d’extinction les éléphants et les rhinocéros. En effet, 60 éléphants sont tués quotidiennement en Afrique. Il n’en existe plus que 500 000, moitié moins qu'il y a 30 ans.
Des chiffres qui s’associent au fait que le trafic d’animaux sauvages est l’une des activités criminelles les plus lucratives au monde après la drogue, la fausse monnaie et la traite d'êtres humains. Une activité qui rapporterait plus de 14 milliards de dollars chaque année.
Wendy Elliott confie attendre « une implication politique au plus haut niveau de la part des pays concernés ». David Cameron, le Premier ministre britannique, a organisé un sommet sur le trafic d'espèces menacées les 12 et 13 février à Londres. Attendons maintenant ce qu’il en ressort.
Source et crédit-photo : RTL